Les précédentes éditions des Fashion Green Days

Les engagements européens prévoient une réduction de 55% de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et la législation française vise la neutralité carbone d’ici à 2050. Si nous suivons les tendances actuelles de consommation d’énergie carbonée, ces objectifs ne seront pas atteints. Pourtant ils sont vitaux pour notre avenir commun.

Le dérèglement climatique n’est qu’un des aspects des limites planétaires que nous dépassons. C’est toute la biodiversité qui est en danger. Depuis quelques mois, la vulnérabilité de l’approvisionnement de matière première et en énergie carbonée pourrait conduire à des mesures restrictives. Comme toutes les autres industries, l’industrie de la mode doit agir.

Mettre en valeur la filière de recyclage régionale, l’utilisation de composants recyclés par les fabricants, les Savoir-Faire et leur évolution vers un modèle décarboné, l’impression durable, l’Upcycling, la fabrication locale durable, l’utilisation du digital pour cesser de surconsommer et sur fabriquer, l’évolution de la création vers l’écoconception et l’apport du design, le rôle des tiers-lieux, les lieux totems, l’offre d’accueil pour porteurs de projets, la coopération public privé, les réseaux d’acteurs socio-économiques, les programme d’accompagnement à la création, au développement des entreprises, au monitoring des impacts, les avancées d’innovation durable au sein des entreprises, le rôle des écoles et de la formation, la médiation industrielle.

L’érosion de la biodiversité et de ses deux millions d’espèces, des bactéries aux mammifères, est sans précédent. L’activité humaine et les industries mondialisées, dont la Mode, provoquent de grands dégâts depuis 50 ans : saturation en pesticides, épuisement des énergies fossiles, pollution des eaux et des airs, destruction des sols et des mers.

Pour cesser de détruire le Vivant, tout en continuant à habiller une population grandissante, la Mode doit réinventer ses modes de production. Elle doit s’emparer de solutions pour réduire son effet néfaste et devenir non destructrice, voire régénératrice pour l’ensemble des écosystèmes.

La difficulté de fabriquer des produits simples, comme les masques pendant la crise du COVID, a mis à l’agenda médiatique et politique l’enjeu de la réindustrialisation et de la réimplantation de la fabrication textile.

Cette prise de conscience a résonné avec des initiatives et prises de positions déjà défendues par des entreprises et porteurs de projets français, pour des raisons écologiques et/ou sociales.

Nous voulons rassembler tous les penseurs et acteurs d’une mode “Made in France” renouvelée. Nous croyons à l’avenir des talents, des savoir-faire, des collaborations entre fabricants, marques et distributeurs, des coopérations territoriales.