(Re)mettre la créativité au cœur du processus

(Re)mettre la créativité au cœur du processus

Ce styliste, modéliste et entrepreneur se présente lui-même comme un « superactif » de la mode, cet univers qu’il laboure sans relâche en France et à l’étranger depuis plus de vingt ans. Avec une conviction « militante » : la nécessité de recréer la mode pour limiter l’impact de la création. Un enjeu qu’il s’efforce de relever lui-même avec, par exemple,il y a quelques années déjà, la création d’un  modèle de chaussure uniquement créé à partir de matières recyclées, dont une semelle en …coquilles Saint Jacques.

Rencontre avec Simon MANDIN, fondateur de la boite Bienfaite, jeune entreprise née il y a 24 mois, et dont le métier est d’accompagner les entreprises du secteur de la mode à concevoir des produits qui limitent au maximum leur impact environnemental.

Simon, peux-tu nous dire à quel moment a eu lieu de manière générale ce déclic de la nécessité d’une mode plus responsable ? 

Pour moi, il y a clairement un avant et un après COVID. C’est vraiment à ce moment-là que bon nombre de gens ont commencé à se questionner, prendre conscience des limites planétaires. De la quantité de déchets produits. La mode est l’une des industries les plus polluantes au monde et nous sommes les seuls être vivants à générer des déchets. On ne peut pas continuer comme ça. Il n’y a pas de planète B. On doit réussir ou réussir. Ensemble.

Quels sont les chemins possibles pour aller vers cette « nouvelle mode » et limiter son impact ?

Utiliser des fibres végétales parfois oubliées, ou mal jugées, à tort. Les réveiller. Chercher à les travailler et les faire vivre différemment. Le lin, le sisal, le rami peuvent être des matières formidables. 

Veiller à la traçabilité, aussi bien sûr. Ne pas se contenter de questionner de manière superficielle mais creuser, enquêter. 

Porter un regard différent sur les déchets, « aimer ce que l’on jette » pour les recycler. Se réconcilier avec les résidus.

L’intelligence artificielle aussi, pourra-t-elle sans doute nous aider.

Tout cela nécessite de considérer les problèmes comme des défis. D’être curieux. De redonner toutes ses lettres de noblesse au design et à la créativité. De les (re)mettre au cœur du processus de création. Inverser le chemin design-matière pour partir de la matière et aller vers le design.

Pour finir, je dirai que là où il y a volonté, il y a un chemin.

Comment les marques peuvent-elles accompagner le choix des clients vers des produits conçus avec cette volonté de limiter l’impact de la création ?

Le rôle de la transparence et de la sincérité dans les faits comme dans les mots et la communication sont essentiels. Il y a encore trop de greenwashing. Une marque ne peut pas embrasser tous les combats. Sur une chaussure par exemple, c’est très compliqué, il y a 65 composants au moins. C’est très difficile. Mieux vaut qu’elle fasse moins mais bien, que tout et mal. Dire ce qu’on fait. Faire ce qu’on dit. Une approche de même nature que le Nutriscore dans l’alimentaire mais ajusté à la mode pourrait aussi être un axe de communication client intéressant pour faire de la pédagogie, éclairer et guider les choix du consommateur.

On sait que la désirabilité est un sujet-clé pour la mode. Quid de la mode durable ?

Les marques de luxe et les designers ont un rôle clé à jouer. Certains le font déjà. Chloé a par exemple fait une partie de sa dernière collection de vêtements avec des matériaux à impact réduit. Avec du lien, des teintures végétales. C’est une petite initiative mais cela ouvre des voies. Dans un autre univers, Philippe Starck, après avoir beaucoup travaillé le plastique, s’est intéressé au bois et a créé sa gamme Woody avec une technologie qui n’existait pas jusqu’alors.

Le maître-mot, c’est la créativité, on en revient toujours là !

Ton rêve pour demain ? 

Éliminer le polyester ! 

Merci Simon !

Pour en savoir plus sur la mesure de son impact créatif, retrouvez Simon Mandin aux Fashion Green Days de Nantes lors de la table ronde du vendredi 17 novembre ! 

Sylvie SOUBIRAN

Sylvie SOUBIRAN

J’ai co-fondé en 2021 avec Isabelle PELLETIER, histoire d’Avenir, pour aider les dirigeants et leurs équipes à « accoucher » d’une vision (raison d’être, valeurs, ambition) singulière, inspirante et construire une entreprise toujours plus saine, fertile et responsable.

www.histoiredavenir.fr

Du doudou à la doudoune, faire de la réparation le nouveau réflexe

Du doudou à la doudoune, faire de la réparation le nouveau réflexe

En avant-première des Fashion Green Days Nantes 2023, retour sur la genèse et les défis des Réparables, cette jeune entreprise née aux Essarts en Vendée en juillet 2020 sous l’impulsion de Blandine Barré, avec une ambition chevillée au corps et au cœur : démocratiser la réparation de tous nos vêtements. 

Rencontre avec Mathilde Baron, chargée de communication.

Mathilde, pouvez-vous revenir sur les étapes clés de la jeune (et déjà bien remplie !) vie des Réparables ? 

Le concept, l’idée des Réparables a germé dans la tête de Blandine à la suite d’une tournée de la Réparation qu’elle a effectuée avec Patagonia en 2017/2018, et destinée à sensibiliser les clients à l’intérêt de prolonger la durée de vie de leurs vêtements. Forte de son parcours et de sa connaissance de l’univers textile, Blandine a alors voulu s’engager à son tour dans le combat contre la fast fashion et mettre son énergie et ses convictions à promouvoir un autre « mode de vie » moins jetable, plus durable pour chacun de nos vêtements. 

Quelles sont les spécificités de l’approche proposée par les Réparables ?

Notre ambition est vraiment d’avoir une approche globale de la réparation qui s’adresse aussi bien aux particuliers, qu’aux professionnels ou aux marques. Et de proposer un service simple et accessible à tous pour démocratiser la démarche. D’où le choix initial de la digitalisation qui permet en quelques clics, où que vous soyez, d’avoir une vision précise de la future réparation (faisabilité, coût, délai) à effectuer. Et de pouvoir ainsi venir à bout de tous les trous, déchirures, zips cassés, coutures décousues. Rien ou presque n’arrête nos 5 couturières qui œuvrent au quotidien sur les pantalons, manteaux, chemises, pulls, robes, jupes, tee shirts, maillots de bains, vêtements de ski, chaussures et même chaussettes ! 

Où en êtes-vous aujourd’hui ? 

Notre objectif d’approche globale se concrétise puisque notre activité se répartit à l’heure ac tuelle en 3 parts à peu près égale entre particuliers, professionnels et marques. Petit à petit, on constate une évolution dans le comportement des clients plus enclins à avoir recours à la réparation, notamment pour des produits chers ou à forte valeur affective. Les jeans représentent ainsi 40% de notre activité. Et les doudounes, parfois abîmées par un accroc ou une trou de cigarette, constituent une part importante aussi.

Pourquoi avoir fait le choix du label Ruptur ?

Ruptur est une association, locale à l’origine et qui tend à s’étendre sur le territoire. Son ambition est de construire avec ses acteurs (dirigeants, asso, étudiants, actifs, entrepreneurs, retraités…)  une économie créative, environnementale et inclusive. Faire en sorte que les entreprises incluent des valeurs autre que financières dans leurs projets, ce qui coïncide bien avec le nôtre. Pour porter et témoigner de ces engagements, Ruptur a créé un label autour de 9 critères, et nous sommes labélisés depuis 2021. Ce qui est intéressant aussi pour nous, ce sont des conférences, appelées chantiers, qui permettent de réfléchir sur des expérimentations et les échanges de bonnes pratiques.  

Vos enjeux pour demain ?

Continuer à semer des graines pour promouvoir la réparation. Sensibiliser. Changer les modes de consommation. Rendre la réparation désirable. Donner envie sans être moralisateur. C’est ce que nous faisons par exemple à travers les événements que nous menons en partenariat avec certaines enseignes ( Comptoir des Cotonniers, Showroomprivé.com, VeePee, Ici lundi…) 

Être en mesure de répondre à la demande toujours grandissante. Trouver les ressources et compétences et les former à ce métier de la réparation, ce qui  nécessite de 2 à 6 mois. 

Nous rapprocher de nos clients. Favoriser le local. Même si la plateforme permet un accès simple à chacun et partout, le choix de la proximité permet aussi de réduire les coûts et l’impact écologique. C’est dans cette idée que nous avons ouvert au mois de septembre à Lyon un 2 ème atelier. D’autres suivront peut-être.

Et si c’était à refaire ? 

On recommence tout pareil ! Parce que même les erreurs servent au quotidien et permettent d’avancer !

Merci Mathilde !

Pour en savoir plus sur le marché de la réparation et les Réparables, retrouvez Blandine Barré aux Fashion Green Days Nantes lors de la table ronde « Réparation nouveau marché » du vendredi 17 novembre. 

Sylvie SOUBIRAN

Sylvie SOUBIRAN

J’ai co-fondé en 2021 avec Isabelle PELLETIER, histoire d’Avenir, pour aider les dirigeants et leurs équipes à « accoucher » d’une vision (raison d’être, valeurs, ambition) singulière, inspirante et construire une entreprise toujours plus saine, fertile et responsable.

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En quoi la prospective peut-elle aider la transition ?

En quoi la prospective peut-elle aider la transition ?

En explorant les futurs possibles, la prospective nous aide à identifier les forces de transformation à l’œuvre. Entre tendances influentes et signaux faibles, la démarche permet d’identifier clairement les enjeux d’une organisation ou d’un secteur d’activité. En les mettant en évidence, elle dresse un tableau des contraintes potentielles, des points d’attention à avoir et des conséquences à envisager. De plus, forte de ces informations, elle favorise la formulation d’opportunités de changement pour éviter les scénarii les plus catastrophiques ou peu plausibles et réfléchir aux scénarii souhaitables.

Dans un monde en mouvement où les changements s’accélèrent, envisager diverses hypothèses de futur permet de prendre le recul nécessaire pour avoir la vue la plus complète possible de la situation complexe qui s’impose à nous. La prospective nous évite d’être sidérés par les évolutions rapides ou les éléments de rupture qui viennent bouleverser l’ordre des choses. C’est un outil puissant pour mieux anticiper et nous préparer au pire comme au meilleur. 

Atout indéniable pour poser une stratégie, la prospective aide à bouger les lignes, pivoter, se remettre en cause profondément. Elle a évidemment un rôle indéniable à jouer pour accompagner la transition que nous vivons actuellement. Les scénarii désirables qu’elle peut produire contribuent à la compréhension de la vision stratégique et montrent le sens des évolutions souhaitées. En donnant de la perspective aux actions, elle permet à chacun d’envisager le chemin à réaliser pour atteindre le but exprimé. Elle libère les imaginaires pour créer les solutions qui vont contribuer à l’évolution du monde. 

La transition n’est pas une situation confortable. Elle révèle toutes les incertitudes sur l’avenir et offre des angles anxiogènes pour la population. Se préparer au futur est une façon de se remettre en capacité d’agir en donnant du sens à l’action.

Pendant les Fashion Green Days de Nantes, la prospective est mise à l’honneur à plusieurs moments pour aider à re-créer la mode !

Table ronde : Nouveaux imaginaires – jeudi 16 novembre – 11H00 à 12H00.

La table ronde offre un panorama des réflexions actuelles autour de l’avenir de nos professions. 

  • Florence Touzé-Rieu, titulaire de la chaire Impact Positif, Marketing et communication responsable, Transformation des business models de Audencia nous ouvrira le champ des possibles pour agir différemment, faire le fameux pas de côté dont la période de transition a tant besoin. 
  • Nicolas Pasquet, co-fondateur et dirigeant de Makin’Ov nous présentera la démarche de la Red Team et plus généralement le sens des approches de Prospective par le Design. Destinée aux différents corps de l’Armée française, la mission de la Red Team est d’imaginer les futures menaces pouvant directement mettre en danger les armées sur une période comprise entre 2030 et 2060. Un seul mot d’ordre : les empêcher de dormir la nuit !
  • Valérie Cailliez, témoignera des travaux qu’elle pilote au sein du groupe de travail Mode 2050 initié par le Fashion Green Hub. Avec la vingtaine d’acteurs de la filière Textile-Habillement et les nombreux experts invités, l’objectif est d’imaginer des scénarii souhaitables pour demain.

Elle sera animée par Anne-Gwenn Alexandre, avocate au barreau de Nantes – à l’écoute des acteurs de la mode, du luxe et de l’art de vivre sur les sujets de RSE. 

« Et si… on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? »

Rob Hopkins

activiste écologique anglo-saxon

Atelier Design Fiction : se protéger demain – jeudi 16 novembre – 13H00 à 16H00

Cet atelier de design fiction est l’occasion de comprendre l’intérêt du design-fiction et de tester la puissance de la méthode pour libérer les imaginaires. Autour de 3 temps-forts, vous pourrez décrypter les imaginaires actuels autour des vêtements et accessoires qui protègent, élaborer des hypothèses sur la protection du futur et construire des artefacts pour rendre tangibles vos futurs possibles.

L’atelier est organisé par l’agence Makin’ov, spécialiste de l’innovation et de la trans-formation, animatrice de nombreuses missions de prospective dont la Red Team pour le ministère des Armées. Préparé et animé par une équipe de spécialistes en innovation et prospective : Julie Ezan-Zecca, Directrice Conseil, Marie de la Bastie, Consultante senior et Marion Jézéquel, consultante, accompagnées de Valérie Cailliez, pilote du groupe de travail Mode 2050 du Fashion Green Hub.

Flavien Chervet, spécialiste de l’IA générative et intervenant sur la conférence IA et création du 16 novembre matin viendra apporter un coup de pouce pour réaliser quelques visuels en direct.

Valérie Cailliez

Valérie Cailliez

Animatrice du groupe de travail Mode 2050, futurs souhaitables. Consultante et formatrice en stratégie et innovation. Créatrice de POM3 et co-fondatrice de JEUXDENJEUX.

« J’aime explorer le futur pour innover maintenant. »

INDUSTRIE À IMPACT: Autour de Nantes et Cholet, L’Ouest avance en écosystème !

INDUSTRIE À IMPACT: Autour de Nantes et Cholet, L’Ouest avance en écosystème !

Crédit Photo : TDV

Un passionnant article de Nadine Leviatto, Directrice de Recherche en Économie au CNRS, dans le n° spécial de la Tribune « Réindutrialiser la France »  nous rappelle les chiffres suivants :

En 1975 âge d’or de la France industrielle, l’industrie représente 5,3 millions d’emplois soit ¼ des emplois et de la valeur.

En 2019 l’industrie ne représente plus que 2,8 millions d’emplois soit 10% et 10% de la valeur.

L’ouverture des frontières et la recherche du plus bas coût a « lessivé » l’industrie française.

Le Textile et l’habillement ont été bien sûr aux premier plan du désastre industriel.

De 2000 à 2020 l’industrie Mode Textile a perdu 2/3 de ses effectifs et la moitié de sa production

La période Covid a provoqué un sursaut et de nombreux discours sur la souveraineté indispensable.

Plusieurs programmes ont remis l’industrie dans les « radars mentaux » comme une composante indispensable de l’économie réelle, celle qui crée des emplois et de la consommation dans les villes, villages et zones rurales et assure une indépendance en cas de suspension des approvisionnements.

Des investissements ont eu lieu au sein des plans France 2030 à la suite du programme TERRITOIRES D’INDUSTRIE en 2018.

Le programme Territoires d’industrie continue sur 2023/2027 dans le cadre du projet de loi INDUSTRIE VERTE  présenté par Bruno Lemaire et Christophe Bechu et voté le 11 Octobre 2023.

L’enjeu est maintenant Le suivant :

Faciliter l’implantation de nouvelles industries MAIS dans le cadre d’une ambition « Industrie verte » (créer de l’énergie décarbonée par exemple)

-Accompagner les industries existantes à diminuer leurs impacts et les Territoires à mettre en œuvre cette nouvelle donne industrielle.

-Flécher la commande publique vers les acteurs les plus vertueux

-Aider au financement indispensable (Sur les 170 milliards d’aides annuelles aux entreprises,  quelle part va aller à cette industrie verte ?)

-Former aux métiers de l’industrie verte

En effet, plus personne, et surtout pas les jeunes,  ne veut contribuer à la fabrication d’objets polluants ou fortement émetteurs de Gaz à effet de serre.

L’industrie doit se réinventer et séduire de nouveau, la réinvention via l’écologie est une bifurcation positive ainsi que l’écrit Pierre Veltz.

Comment réduire l’intensité d’usage de matières et d’énergie de la production textile et habillement ?

Il est évident que l’industrie doit travailler en réseau à la fois territorial (identifier, faire coopérer, accompagner ) en faisant travailler tous les acteurs de la chaîne de valeur, en incluant l’éco conception en amont (utilisation de matières recyclées, biomatériaux, nouveaux modes de fabrication économes ) et le recyclage à tous les stages (filature, tissage, confection…).

L’Ouest est l’une des régions traditionnelles textile axée sur la confection (notamment pour les marques de Luxe)

13000 personnes travaillent en Textile Confection ou maroquinerie, à plus de 50% pour le Luxe, dans 246 entreprises. 

La Région Pays de la Loire et la Métropole de Nantes souhaitent intensifier cette « mise en cluster de transformation » sur l’innovation durable de la filière Mode Textile Chaussures.

MODE GRAND OUEST est le réseau clé des industriels et travaille depuis 1936  auprès de 110 adhérents industriels notamment via le Cluster MODINNOV qui traite les sujets innovation et RSE.

Les réseaux coopèrent et c’est la clé d’un avancement concret.

Fabriquer du textile ou des chaussures en France est encore une aventure complexe. Les marchés ciblés par les entreprises se sont adaptés aux coûts de produits (Luxe, produits techniques).
La digitalisation et l’automatisation de tâches difficiles ou répétitives doit permettre d’améliorer la productivité et la rapidité de production, et d’attirer des jeunes au sein des usines.
À l’autre bout du spectre, un artisanat de haute valeur peut se développer sur un segment luxe mondial. La montée soudaine des prix de l’énergie amène à revoir très rapidement les process industriels.

De nombreux acteurs testent de nouveaux modèles axés sur la re-transformation de ressources existantes (recyclage de textiles ou de déchets végétaux transformables en textiles) , et même la relance de cultures vertueuses comme le chanvre ou les algues.

De nouveaux modèles serviciels doivent consolider leur modèle économique (location, échange, seconde main…).

La région Pays de Loire et Nantes bénéficient d’un esprit engagé, collectif et innovant des petits acteurs comme des plus grands, la transformation est une ambition évidente dans la tête de tous. 

Des acteurs anciens avancent vers cette industrie verte. Comme TDV et Mulliez Flory (un groupe familial de 200 ans)  qui s’associent à un industriel très engagé de la Loire TISSAGES DE CHARLIEU pour bâtir RENAISSANCE TEXTILE une usine de recyclage de draps d’hôtels et hôpitaux. Ou comme GETEX qui lance sa marque SO&J et propose des manteaux et doudounes en tissus revalorisés et duvet de canards vendéens.

Depuis 2020, le Groupement de la fabrication Française qui réunit les confectionneurs travaille sur le déploiement d’une démarche RSE autour d’un label « LES ATELIERS ENGAGÉS » lancé en Mars 2022. Quatre entreprises sont labellisées : Macosa, Confection Flechoise, Textile du Maine et GETEX.

Le secteur de l’Économie sociale et solidaire prend également sa place dans ce cercle industrie verte car il est indispensable dans les opérations amont du recyclage : collecte, tri, delissage (retrait des points durs comme pressions et fermetures éclairs) ou l’aval via les ressourceries ou ateliers de réparation ou re-transformation de vêtements

Les entreprises de l’ESS sont  animées par la CRESS et il est intéressant de voir toutes les sortes d’économies travailler ensemble pour bâtir un écosystème vivace et rapide en exécution, avec un même but.

Les Écoles se mobilisent depuis longtemps : Le lycée de la Mode de Cholet qui forme sur des équipements à la pointe, le centre de formation EMODE, AUDENCIA avec sa chaire IMPACT MODE, LISAA et l’Ecole de Design de Nantes

Tous ces acteurs industriels, marques, écoles seront présents aux Fashion Green Days Nantes les 16-17 novembre pour deux jours d’échanges pour produire encore davantage de projets collectifs.

Annick Jehanne

Annick Jehanne

Présidente Fashion Green Hub France et Vice Présidente ANTL

Des scénarios pour avancer plus vite

Des scénarios pour avancer plus vite

Imaginer ensemble 2050 avec les scénarios de l’ADEME

Les objectifs de décarbonation prennent une importance de plus en plus vive dans les intentions et actions de toutes les entreprises et de tous les consommateurs que nous sommes également.

L’Europe a pour objectif de réduire de 55% ses émissions d’ici 2030 par rapport à 1990 et -40% par rapport à 2005.

Le détail ICI

Afin de faciliter le passage à l’action, l’ADEME a donc réalisé un exercice de prospective inédit reposant sur deux ans de travaux d’élaboration.

L’objectif de cet exercice de scénarisation est de contribuer à rassembler des éléments de connaissances techniques, économiques et sociales.

Ce travail propose quatre chemins « types », cohérents et contrastés, pour conduire la France vers la neutralité carbone en 2050.

Il met en avant des grands enseignements et soulève des problématiques qui pourront nourrir les débats sur les options possibles et souhaitables.

Rien n’est écrit d’avance, le Futur de la Mode et du textile se construit maintenant ensemble.

Le résumé Exécutif est ICI

Et une vidéo d’introduction ICI

Il n’est pas évident d’appliquer cet exercice prospectif au quotidien d’un chef d’entreprise de Textile ou Mode

Les problématiques sont nombreuses et complexes. Elles concernent l’énergie utilisée, les matières nécessaires, la chaîne de valeur de toutes les étapes de production, l’utilisation de ressources y compris via les activités digitales, les lieux de production (car en important des produits nous importons des fabrications avec de l’énergie fossile), la formation et le recrutement de collaborateurs pour accélérer la transition, l’organisation du travail, et en amont de tout cela la compréhension des changements de Mode de vie des clients entreprises et surtout consommateurs finaux.

Comment bien comprendre et intégrer les évolutions possibles de Mode de vie dans les stratégies dès maintenant ?

ADEME coopère avec Fashion Green Hub depuis sa création en 2016.

ADEME soutient les évènements Fashion Green Days et Fashion Tech Days, finance des travaux : Groupes de travail entre entreprises, Livres Blancs ou Rapports  collectifs.

Fashion Green Hub  pilote également en coopération avec ADEME Ile de France le projet Coopter sur l’Économie de la fonctionnalité et de la coopération.

Celui-ci travaille sur les nouveaux usages et les modèles d’affaires qui vont permettre d’éradiquer surproduction et surconsommation de la filière.

ADEME a créé spécialement pour l’évènement Fashion Green Days Nantes un atelier collectif « Scénarios mode 2050 » animé par Maxime Depalle 

Le contenu de cet Atelier, d’une durée de deux heures, est réservé aux entreprises inscrites à l’événement :

  • I – Exploration : « A la découverte des futurs possibles » 
    •  ​Introduction des scénarios par l’ADEME – 15′
    •  Exercice pratique : ​Reconstruire et explorer ces 4 scénarios systémiques – 45′
  • II – Projection : « La mode en 2050 ? » 
    • Mise en situation : 
      • Nous sommes en 2050, la France célèbre l’atteinte de la neutralité carbone !  Cela a été rendu possible par un engagement fort dans la mise en œuvre du scénario choisi. Une conférence de presse est organisée​ par votre entreprise pour mettre en lumière sa contribution dans l’atteinte de cet objectif.

Il y a deux sessions possibles le 16 et le 17 novembre.

Venez vous exercer à l’échange collectif!

L’accès gratuit à cet Atelier nécessite de détenir un PASS 2 JOURS Fashiongreendays NANTES et d’être inscrit(e) à l’avance. Aucune inscription ne pourra être faite sur place.

Annick Jehanne

Annick Jehanne

Présidente Fashion Green Hub France et Vice Présidente ANTL