PYRATEX: des textiles naturels aux propriétés innovantes

PYRATEX: des textiles naturels aux propriétés innovantes

Pyratex cosmectic x AZ factory

Alors que la mode cherche à se réinventer, Regina Polanco fondatrice de PYRATEX continue d’avancer sur le chemin de la création de textiles naturels ET innovants.

En 2014 en Suisse elle veut créer une marque de vêtements fonctionnels. Elle ne trouve pas de matières naturelles pour remplacer les matières synthétiques habituellement utilisées. Au bout de 3 ans de recherches et la création de 5 premières matières naturelles fonctionnelles, des marques commencent à la solliciter. En 2018 Regina décide donc que la mission de son entreprise consistera à proposer des alternatives naturelles et responsables aux textiles traditionnels en privilégiant des matériaux aux propriétés bienfaisantes pour le corps.

Aujourd’hui l’entreprise est basée à Madrid et les bio-textiles de PYRATEX proviennent principalement de 2 sources.

Pyratex power 1 dark green

Les fibres innovantes issues de matières naturelles

  • D’une part, les fibres innovantes issues de matières naturelles sélectionnées pour leurs propriétés intéressantes. Ainsi l’ortie de l’Himalaya (préférée à celle que l’on connaît en Europe qui donne des fibres plus courtes) qui produit une fibre textile solide, flexible, polyvalente et renouvelable. L’algue est également travaillée car elle protège des radicaux libres. Elle active la régénération cellulaire et la recharge en vitamines, oligo-éléments, acides aminés et minéraux. Elle possède aussi la capacité de soulager les irritations et les inflammations liées aux maladies de la peau.

Les textiles fabriqués à partir de déchets

  • D’autre part, les textiles fabriqués à partir de déchets, notamment ceux de l’agriculture. Les plantations de bananes, de maïs, de canne à sucre, de manioc ou encore de betterave génèrent en effet de grandes quantités de rebuts organiques, qui sont ordinairement brûlés. Grâce à la polymérisation du lactide extrait de ces déchets biologiques PYRATEX obtient une fibre textile 100% biodégradable. Cette fibre absorbe l’eau et émet 70% de CO2 en moins que la fabrication du polyester. Chaque année les récoltes génèrent des tonnes de déchets végétaux, pourquoi ne pas leur donner une seconde vie en les transformant ? Il arrive que parfois on découvre en plus des vertus insoupçonnées à ces déchets, comme PYRATEX l’a fait en montrant que la fibre issue de la culture des bananes protège des UV. La transformation de ces déchets en ressource se fait de la manière la plus vertueuse possible. En effet, cela passe par des fabricants choisis par PYRATEX selon un cahier des charges bien défini.

Cependant PYRATEX ne se contente pas d’être une entreprise de recherche et développement et fournisseur textile comme les autres. Elle sait s’adapter sans cesse à la demande dans un marché encore peu concurrentiel mais en pleine mutation. Il est indispensable d’éduquer les consommateurs? PYRATEX propose un service de communication pour accompagner les marques qui achètent leurs produits (rédaction de contenu, photos, fiches explicatives…). Les acheteurs veulent consommer local? PYRATEX fabrique principalement chez des partenaires européens (Italie, Portugal, Espagne). Des créateurs ont besoin de chaine et trame? PYRATEX jusque-là concentré sur la maille développe sa gamme en se lançant dans le tissage.

L’idée de Regina Polanco est de concevoir des «super matières» un peu comme il existe des «superaliments» qui possèdent de nombreux bienfaits pour la santé. PYRATEX décline ses textiles selon la fibre principale dont ils sont composés: PYRATEX ⓇHEALTH (protection des UV, respirabilité, réflexion des radiations…), PYRATEXⓇFRESHNESS (séchage rapide, antibactérien…), PYRATEXⓇCOSMETIC (soin de la peau, anti-irritation…), etc. Ces textiles intelligents possèdent des vertus qui pourraient évidemment intéresser le milieu médical mais cela implique de nombreux tests supplémentaires. Pour l’instant PYRATEX collabore avec des marques de mode comme AZ d’Alber Elbaz, de sport comme Asics ou Camper pour ne citer qu’eux. La récente hausse du prix du coton incite les marques à se tourner vers des fibres alternatives. Ce phénomène pourrait permettre une accélération du développement de ces bio-textiles.

À l’heure actuelle, PYRATEX a élaboré 49 formules de textiles et développé 12 fibres différentes. Elles sont utilisées dans les secteurs de la mode, de l’automobile, de la beauté ou du vêtement professionnel.

Pour en savoir plus sur ces matières innovantes, alternatives aux matières synthétiques, assistez au replay de Regina. Elle a pu participer aux Fashion Green Days Mode & Vivant. Inscription au replay ici.

Anne Hory Forest

Anne Hory Forest

J’écris pour le blog de Fashion Green Hub depuis bientôt 2 ans. Basée à Nantes, je forme les étudiants et les commerçants à la mise en valeur des produits et à l’aménagement de la surface de vente. J’anime également le module Visual merchandising pour les jeunes créateurs de mode durable dans le cadre de Fashion Green Campus.

Partenariat Revue Hummade: LE LIN, fibre de proximité

Article extrait de la revue Hummade #2 et rédigé par Catherine Dauriac.

L’histoire connue du lin textile commence il y a 38 000 ans dans une grotte géorgienne. La découverte de quelques faisceaux de fibres torsadés et colorés de pigments confirme le travail de la main de l’homme. Première fibre textile de l’histoire de l’Humanité, le lin s’impose dans un monde en transition comme une matière à expérience, marqueur pérenne de la slow fashion et de l’éco-design sur l’ensemble de ses marchés Mode, Maison, Art de Vivre et Composite.

Naturalité – une grande culture européenne 

«Le combat écologique est à la fois un combat de vision du monde et de préservation de notre jardin nourricier».

Ces mots d’Isabelle Delannoy, théoricienne de l’«Économie Symbiotique» (ouvrage paru chez Actes Sud en 2017, voir sa tribune en p. 100 de la revue Hummade) s’appliquent au lin de bien des façons. Sobre et peu exigeante, cette agro-ressource européenne se cultive sans irrigation (à 99,9%), et bien sûr sans OGM, avec très peu d’intrants. Content de l’eau de pluie fournie par le climat de son terroir de prédilection, une bande de terres limoneuses qui va de Caen à Amsterdam, le lin a la générosité de préparer les sols pour les cultures suivantes, notamment les céréales d’hiver, en bon compagnon des écosystèmes et de la biodiversité. À compter du semis en mars, il faudra 100 jours à la plante pour fleurir et «C’est juin qui fait le lin»! Si 85% du lin fibres longues mondial est cultivé en Europe de l’Ouest, avec 117000 hectares et 141000 tonnes de fibres longues teillées en 2018 (1) , et «si la France en est le premier producteur mondial, il faut garder à l’esprit que les fils de lin sont créés par assemblage – à l’instar du champagne, lors de la filature, à partir de plusieurs lots issus de plusieurs exploitations et plusieurs récoltes, et ne peuvent être assignés à un seul pays ou à un millésime», rappelle Marie Demaegdt, Directrice Textile et RSE de la Confédération Européenne du Lin et du Chanvre (CELC).

(1) Source CELC, 2019

 

Une fibre de proximité

La culture du lin est le fruit de savoir-faire non délocalisables garants d’un tissu social homogène avec des emplois pérennes à la clé, comme le binôme agriculteur/teilleur. Chacun de leurs gestes, chacune de leurs décisions garantissent une récolte réussie. La culture du lin est renouvelée en rotation tous les 7 ans, à la recherche du meilleur rendement mais sans jamais épuiser les ressources des terroirs.

«Naturalité, éthique et traçabilité», ce lexique propre au lin illustre le champ des exigences du consommateur face à un marché mondialisé où les quêtes de transparence, de responsabilité et d’éco-comportements sont devenus d’indispensables gages de qualité. Ces valeurs modélisent un nouveau territoire d’expression et d’expertise pris en compte par la Confédération Européenne du Lin et du Chanvre – CELC, autorité fédératrice de la filière agro-industrielle du lin, dans ses missions d’information et d’accompagnement d’initiatives professionnelles et grand public:

«des engagements garantis par deux labels: European Flax® certifiant l’origine européenne d’une fibre de qualité Premium vers tous ses débouchés (audit Bureau VERITAS); et la traçabilité, lorsqu’elle est assurée par des entreprises européennes à toutes les étapes jusqu’au fil et au tissu, se labellisant Masters of Linen®, marque déposée et club d’excellence textile»

(voir notre encadré sur la collection «LIN» de la marque Une Autre Mode Est Possible). L’entreprise française Safilin, certifiée Masters of Linen®, souhaite réintroduire une filature de lin en France.  Ce projet ambitieux, porté également par LCbio, par les industriels Emanuel Lang (Velcorex) et Filatures de France, avec les marques 1083, Le Slip Français, Splice, Dao, demandera d’importants moyens et l’adhésion de grandes marques. Les essais sont en cours en Alsace.

Mode, bien-être et éco-innovations

Pendant tout le Moyen-Age, le lin et le chanvre vont constituer, avec la laine, la base des ressources en fibres textiles. Un lin déjà réputé antibactérien et dont on se drape, sur les conseils d’Hildegarde de Bingen, pour repousser les dangers de la Grande Peste et soulager les blessures sur les champs de bataille. Plus près de nous, le lin s’invite chaque saison sur les podiums, un lin qui s’adopte hiver comme été pour ses qualités intrinsèques et sa main si particulière, nerveuse et vibrante. Source d’inspiration pour toutes les familles de créateurs, de la Haute Couture au prêt-à-porter de luxe jusqu’aux jeunes marques de niche, le lin tisse sa toile dans les collections. Thermorégulateur et anallergique, il absorbe jusqu’à 20% de son poids en eau, et peut donc entrer dans la confection de vêtements de sport. La sensuelle maille de lin infroissable développée par les tricoteurs portugais, italiens et français grâce à une R&D dédiée et la mise au point de fils de lin assez fins et réguliers pour être tricotés sur des métiers jersey est une réalité économique récente, encore inexistante dans les années 2000, et qui représente aujourd’hui environ un quart des textiles lin en prêt-à-porter, tous marchés confondus.

Si 90% de sa production est toujours dédiée au textile pour la mode et avec de belles innovations pour la décoration (revêtement outdoor ou retardateur de feu plus écologiques), le lin européen s’engage aujourd’hui dans un futur souhaitable grâce à des composites bio-sourcés aux performances mécaniques avérées (faible densité et donc légèreté, rigidité spécifique plus élevée que les fibres de verre, absorption des vibrations, isolation thermique et acoustique) pour l’écoconstruction, l’industrie automobile, l’aéronautique ou les sports et loisirs. Camille Deligne propose un gobelet fabriqué à partir de fibres de lin et de polymères bio-sourcés, alternative aux gobelets classiques en plastique réutilisable. Last but not least, lin et musique font bon ménage: alternative au bois, il entre dans la fabrication de guitares sèches ou électriques, de ukulélés et de violons, à la qualité acoustique remarquable et plus légers à transporter. Plusieurs récompenses distinguent des hauts-parleurs offrant une meilleure dynamique et un son plus homogène.

Fibre de proximité, fille de la terre, de l’air et de l’eau, et bien qu’elle ne représente que 0,4% des fibres naturelles mondiales, la fibre de lin sait ainsi se réinventer, mêlant nature, luxe et innovation.

«C’est d’abord l’histoire d’Aliéna, ma grand-mère, «invitée» à partir à New-York avec son mari conservateur au Louvre lors de la seconde Guerre Mondiale. J’ai eu envie de faire des robes à partir de ses nuisettes en nylon, grande innovation de cette époque, aux découpes superbes. C’est aussi l’histoire d’une plante, avec ce fil de lin qui apporte une main vibrante à notre fil de chaussettes recyclé plutôt duveteux, qui donne cette robe crochetée, imaginée en équipe, travaillée sur moulage, grâce au partenariat avec le filateur Safilin. Romantiques, poétiques, ces robes sont faites pour se marier, avec soi, avec l’autre, avec l’univers.» Marcia de Carvalho

«LIN», première capsule Manifeste de la marque Une Autre Mode Est Possible

Slogan historique de l’Herbe Rouge, marque contemporaine pionnière de la slow fashion aux 12 récompenses ​sous la houlette de Thibaud Decroo et Arielle Levy Verry de 2008 à 2017, Une Autre Mode Est Possible est aujourd’hui l’étendard du label UAMEP, collectif associatif de créateurs engagés. C’est également une ​ligne de produits « Manifeste » créée par le duo intergénérationnel reconstitué ​​de L’Herbe Rouge​, Elise Redel et Arielle Levy Verry,​ qui a souhaité reprendre la parole par le biais de ce qui les nourrit le plus: la création.

Les différentes collections capsules en séries très limitées entendent illustrer de manière concrète les différentes facettes de l’éco-conception sur toute la chaîne de valeur textile et via plusieurs approches: biosourcing, zéro déchet, made in France​, co-création,​ upcycling, artisanat et valorisation des savoir-faire, etc.

Pour le duo, tout part de la matière: sublimer une matière c’est l’aimer, la connaître et la préparer comme un bon plat. Connaître la matière, c’est ainsi s’imprégner du terroir d’où elle provient, c’est l’apprivoiser selon sa composition, sa jauge, sa trame, son point, son degré d’humidité, sa rétraction, sa résistance, ses qualités mécaniques. Il s’agit également pour le designer de s’investir dans une relation horizontale et non verticale en travaillant main dans la main avec le cultivateur, le filateur, le tricoteur, le tisseur, l’ennoblisseur, le confectionneur, le teinturier.

Pour cette première capsule, Elise et Arielle sont retournées dans le Nord du Portugal, à Barcelos, chez leurs amis Laurent (le filateur), Steven (le tricoteur) et Antonio (le façonnier). Avec eux, elles ont imaginé une collection de tops en lin européen certifié Masters of Linen®. La ligne se compose d’un modèle de tee-shirt et d’un modèle de débardeur pour femmes, et d’un modèle de tee-shirt pour hommes, chaque pièce étant déclinée en bleu et bordeaux. La confection a été réalisée dans une démarche zéro déchet grâce à l’utilisation de fins de rouleaux et de chutes de tissu pour réaliser les étiquettes. La transparence est ainsi totale sur toute la chaîne de valeur, de la matière première agricole au produit final. Les prix sont justes et accessibles, afin de permettre au plus grand nombre d’avoir accès à cette mode alternative qui fait du bien et qui ouvre la voie à de nouveaux modes de créer, produire, distribuer et consommer.

Catherine Dauriac

Catherine Dauriac

Rédactrice en chef adjointe de la revue Hummade et présidente de Fashion Revolution France.

Fashion Green Business saison 2: les apprenantes se livrent… #3

Fashion Green Business saison 2: les apprenantes se livrent… #3

Épisode 3 –L’upcycling, une renaissance (pour les matières et pour elles)

Juliette, Amélie et Sanaa ont parié dessus. Toutes les trois en reconversion professionnelle, elles ont décidé de s’orienter vers la mode durable, et ont rejoint le cursus Fashion Green Business, par conviction.  En évitant au maximum la création de nouvelles matières et en revalorisant l’existant. Pour préserver nos ressources mais surtout, proposer une alternative à la fast fashion et une autre manière de consommer.

Tous les chemins mènent à la mode durable…

Juliette, porteuse de projet Fashion Green Business

Juliette se réoriente vers la mode durable

Juliette, à Paris, est chef de travaux dans le domaine de l’aménagement urbain! Poussée par un grand besoin de créativité et une envie de participer à un monde meilleur, elle change de voie et s’oriente vers la mode durable.

À la naissance de ses enfants, elle se met à coudre et se rend compte du renouvellement incessant de la garde-robe de ces derniers. Avec une accumulation de textiles tachés, troués: mais que faire de tout ça? En parallèle, son papa lui ouvre les portes d’un centre de collecte et là, c’est le déclic!

L’image des tonnes de vêtements empilés et sans solution la pousse à monter ce projet:

«Créer des vêtements pour enfants en réinventant les matières, avec une touche de poésie, de joie, de tendresse et de pétillance».

Amélie Samson se passionne pour l’upcycling

Enthousiaste et passionnée, Amélie Samson, à Paris, aime vivre pleinement, créer et mettre son énergie au profit des autres:

«après 5 ans passés derrière un bureau en finance, j’ai eu envie de prendre en main mon quotidien et de m’engager pour une mode plus responsable. J’ai débuté la couture à l’âge de 10 ans et j’ai toujours voulu en faire mon métier. L’upcycling a pris une grande place dans ma vie depuis 2 ans et j’aimerais transmettre cette passion aux autres. Donner envie de passer à une mode plus responsable tout en s’amusant. Maéli est une marque féminine colorée et engagée à porter ou à coudre. Une histoire de passion, de sens et de revalorisation

Amélie Samson porteuse de projet Maelie Paris grâce au cursus de formation Fashion Green Business
Sanaa Hattane Porteuse de projet du cursus Fashion Green Business

Sanaa pallie à la surconsommation

Sanaa Hattane, à Lille, a travaillé dans le marketing pour de grands groupes avant de s’orienter vers l’entreprenariat. Elle souhaite «créer sa propre vision de la mode et pallier à cette surconsommation».

«Deuxième Soi, c’est la marque upcycling do-it-yourself qui permet aux femmes débutantes en couture de reprendre le pouvoir sur leur dressing en leur offrant des boxs qui contiennent tout le nécessaire pour transformer les vêtements qu’elles ne portent plus en nouvelles pièces qu’elles ne quitteront plus.»

Leur univers 

Pour Juliette, c’est un univers poétique, doux, coloré et un peu bohème lié à l’univers de l’enfance.

Pour Amélie, «c’est l’esprit de liberté! Des formes arrondies qui mettent en valeur, du confort et de la couleur!»

Ce sont les matières et les motifs vintage qui inspirent Sanaa. «J’aime faire revivre un vêtement ayant déjà vécu, avec une histoire derrière lui

 

Leur atout cœur

Juliette:

«Être à la croisée de plusieurs mondes très différents mais qui ont tous un point commun: la recherche de l’équilibre (au sens propre comme au sens figuré), de l’esthétique, de la fluidité, de l’évidence… En d’autres mots, la grande simplicité avec le détail subtil qui sublime et qui enchante

Amélie:

«Les vêtements éthiques et basiques, c’est bien, mais une mode colorée et joyeuse, c’est encore mieux! Je souhaite inspirer au changement et proposer plus qu’un vêtement, un moyen d’oser, de créer et de se révéler».

Sanaa:

«Deuxième soi, ce n’est pas qu’une marque d’upcycling, ni de do-it-yourself mais un mix des deux avec un objectif qui est de donner confiance aux femmes

 

Mesdames rêvent…

Juliette:

«Je rêve de créer un lieu de vie et de partage, qui allie mes passions: l’architecture, le textile et le cirque aérien. En d’autres mots, proposer mes vêtements upcyclés dans un lieu très particulier (atypique et chargé d’histoire), ludique (avec des trapèzes, des ateliers de tampons et de couture) et surtout coloré!»

Amélie:

«À mon échelle, je souhaite redonner du sens au métier de l’artisanat, à la beauté et la valeur d’un vêtement. Pour que chaque femme puisse révéler son potentiel. Mon rêve est de démocratiser l’upcycling et de permettre à chacun d’oser créer sa propre vision des choses. Parce qu’un vêtement qui a de la valeur à nos yeux sera le plus durable dans notre penderie.»

Sanaa:

«Je rêve de monter ma boutique-atelier, un endroit de partage, d’entraide et de créativité. Pour que débutants et confirmés en couture puissent ensemble retrouver le plaisir du fait main et de l’upcycling.»

Un message à transmettre ou une émotion?

«Inspirer les autres de ce que j’aimerais transmettre à mes enfants : la capacité à s’émerveiller, l’imagination, la créativité, la poésie, la liberté, la curiosité et la confiance en soi.» Juliette.

 «Apporter de la joie et de la créativité, avec des créations en mini-séries colorées!» Amélie.

«Avec mes créations, je veux apporter une alternative bonne pour la planète, pour ton dressing, pour ta confiance, pour ta créativité et aussi pour ton porte-monnaie.» Sanaa.

Alors, ce cursus Fashion Green Business ?

Juliette:

«La diversité des enseignants et des apprenants (profils et projets), et la qualité des échanges ont été d’une grande richesse. Nous avons acquis un socle de connaissances solides sur la mode durable (matières, enjeux et évolutions…) et avons développé un réseau hyper actif. Une vision à 360 des thématiques à approfondir (et des outils pour les aborder) avant de lancer son projet.»

Amélie:

«Un cursus qui m’a permis de prendre confiance en moi et de lancer mon projet. Un vrai tremplin lorsque l’on débute. Les échanges et les liens entre entrepreneuses ont été riches et constructifs. C’est un point fort, l’entraide et la bienveillance».

Sanaa:

«La formation Fashion Green Business m’a ouvert un réseau, un lieu d’échange avec d’autres personnes engagées.»

Pour les retrouver:

Amélie:  www.maeliparis.com ou @maeli.paris

Sanaa: www.deuxiemesoi.com ou @deuxiemesoi

 

D’autres apprenantes de Fashion Green Business se sont livrées ici.

Amélie Samson

Amélie Samson

Amélie Samson, créatrice de Maeli, une marque de mode féminine engagée et colorée à porter ou à coudre ! Inspirée par la liberté de créer, d’oser et de se révéler.

Fashion Green Room: la boutique de la mode circulaire

Fashion Green Room: la boutique de la mode circulaire

fashion green room pop-up store

Un pop-up store pour des achats engagés

Le 10 décembre 2021, Fashion Green Hub a dévoilé son 1er concept store mutualisé dans le nouveau quartier de Croix au cœur de la métropole de Lille. Ce pop-up, entièrement dédié à la consommation locale et raisonnée, se tiendra du 10 décembre 2021 au 15 janvier 2022.

Née en 2015 de la volonté de transformer la filière du textile, Fashion Green Hub fédère aujourd’hui plus de 300 membres. Des acteurs engagés en faveur d’une mode écoresponsable et circulaire.

« Forte de cette émulation créative, l’association a décidé de rendre visible les marques de son écosystème. C’est dans ce contexte qu’est apparu son 1er concept store mutualisé, accessible jusqu’à mi-janvier 2022. »

La Maillerie: un village de la mode écoresponsable et locale

La Maillerie est situé au même endroit que l’ancien bâtiment logistique des 3Suisses : entre Croix et Villeneuve d’Asq. Un nouveau quartier qui s’est imposé comme le lieu idéal pour le village de la mode écoresponsable et locale. Fidèle à l’histoire du lieu, ce nouvel espace commercial réserve en effet une place importante à la mode mais aussi à l’alimentation.

L’endroit a d’ailleurs été pensé pour répondre aux préoccupations essentielles des habitants du quartier : bien se nourrir et bien se vêtir.

Depuis la fin d’année 2021, de nombreuses échoppes se sont alors implantées comme :

  • Biltoki, une halle gourmande de 1 000 m2,
  • l’estaminet futuriste Hein de Brique House Brewery,
  • ainsi que Slowmod, une boutique d’articles de seconde main,
  • et Le Concept Store.

De son côté, le Fashion Green Room a pris place en avant-première depuis début décembre. Une installation dont la volonté est d’ancrer ce lieu historique de la mode dans un futur résolument écoresponsable.

Une journée d’inauguration: le 10 décembre 2021

En hommage au passé du lieu, la Maillerie a organisé une journée d’inauguration comprenant :

  • un défilé de mode,
  • ainsi qu’une vente aux enchères des pièces de créateurs précédemment commercialisées par les 3Suisses.

Un événement qui a valeur de symbole pour nombre de créateurs de l’association dont certains membres sont par ailleurs d’ex-collaborateurs du vépéciste lillois.

« Les bénéfices serviront à soutenir les créateurs de l’association FGH. »

la maillerie mode ecoresponsable

Le top des idées cadeaux durables

À n’en pas douter, le 1er pilote de Fashion Green Room s’annonce comme une destination exceptionnelle pour des idées de cadeaux locales et écoresponsables.

« Le pop-up réunit une 40aine de marques qui privilégient une consommation raisonnée et éco-responsable. »

Le Fashion Green Room est aussi l’occasion de découvrir de nouveaux concepts créatifs. Le Bar à projets vous propose une vitrine des concepts de créateurs en cours de réalisation:

  • Deuxième Soi: donner une deuxième vie aux vêtements ;
  • JOG & JIM: des vêtements de sport confortables et colorés, conçus sans plastique ;
  • Kelval: design et historiettes originaux en attendant la production de tee-shirts en coton bio ;
  • La Petite Boucle : marque de coupe-vent upcyclés à partir de parapluies inutilisés ;
  • et SAM: outil en textile Sensoriel, Apaisant et Modulable pour accompagner les séances de psychomotricité.

Des animations et des ateliers, pour les grands et les petits, sont également proposés tout au long de l’événement. Réservez vite vos places pour offrir des cadeaux faits main et éco-responsables.

Retrouvez tous les créateurs juste ici !

Valérie Quélier

Valérie Quélier

Consultante en communication (graphisme et rédaction), fondatrice de la marque KelVal.

Pour en savoir plus: www.kelval.com.

Fashion Green Room, boutique durable et locale située à la Maillerie

Fashion Green Room, boutique durable et locale située à la Maillerie

Cela fait plus d’un mois que la boutique mutualisée de Fashion Green Room a ouvert ses portes à La Maillerie. Boutique de la mode circulaire, elle est là pour inciter les clients à consommer moins et de façon plus juste. On y retrouve des vêtements femme, homme, des accessoires de mode, des accessoires canins et de la décoration d’intérieur de seconde main. C’est donc le rendez-vous parfait pour un achat ou pour un cadeau qui durera.

Fashion Green Room La maillerie entrée de la boutique mutualisée

Qu’est-ce que La Maillerie?

La Maillerie, située en périphérie lilloise entre Croix et Villeneuve d’Ascq, se dresse sur l’ancien site logistique des 3 Suisses. Depuis décembre 2017, le vépéciste n’est plus présent à Villeneuve d’Ascq mais il était hors de question de laisser ce patrimoine à l’abandon. Après avoir détruit les anciens bâtiments, la construction d’un écoquartier est mis en place.

C’est le 10 décembre 2021 que la construction de celui-ci voit sa fin approcher. Ce jour-là, La Maillerie a inauguré ce nouveau lieu en grande pompe. Démarrant dans la matinée par l’ouverture des Halles gourmandes Biltoki, cette inauguration a pris place jusqu’au bout de la nuit. Ceux qui étaient présents ont eu le bonheur de voir défiler des pièces d’archives des 3 Suisses issues de collaborations avec des créateurs tels que Chantal Thomass. Les locaux de La Maillerie accueillent, d’une part des bureaux et d’une autre un espace commercial. Ce dernier comporte les Halles gourmandes et un espace de vente de produits locaux. L’association de l’alimentaire et du commerce en fait un lieu parfait pour passer la journée. De plus, l’espace est facile d’accès, il est à seulement 10 minutes de métro et un parking est intégré dans les locaux.

 

Qu’est-ce que la boutique Fashion Green Room ?

La boutique Fashion Green Room est une boutique mutualisée qui a pour but de mettre en avant la création et la consommation durable. On y retrouve ainsi plusieurs marques exposées à la vente présentées par des créateurs de l’association Fashion Green Hub. Porteur de nouveautés, ce concept est une première en France.

Selon Yolande Klaassen, fondatrice de Revive Clothing Lab, marque de prêt-à-porter créé à partir de tissus recyclés, et pilote du projet, c’est: « un système d’entraide innovant, pour mettre sur le marché nos produits, dans un concept ou on partage tout. »

Son but est de prouver qu’il est plus raisonnable de consommer à petite dose mais d’être sûr de la qualité et de l’éthique du produit. L’avantage c’est que les créateurs sont présents et peuvent donc donner vie à la boutique. C’est grâce à l’esprit collectif de membres de Fashion Green Hub et des créateurs, et à leur entraide qu’elle a pu voir le jour. Chacun a contribué et mis à profit ses compétences pour que l’aménagement de la boutique ainsi que l’accueil des clients puissent se passer dans les meilleures conditions.

Les créateurs se serrent les coudes pour l’organisation et la vie de la boutique. De ce fait, chaque créateur relaie les informations de la boutique via ses réseaux sociaux pour optimiser la communication de l’évènement. Ce sont également les créateurs qui gèrent le stock et la vente des produits. Les créateurs ne sont pas toujours là pour parler de leur propre concept, c’est le principe de la boutique. Chaque créateur est présent pour vendre les produits des autres en plus des siens. C’est ce qui fait que la boutique n’est pas un pop-up comme les autres.

Fashion Green Room La maillerie stand Saint Lazare

Pourquoi faut-il aller à la boutique de La Maillerie et pas autre part?

La principale raison est que c’est une boutique humaine.

« C’est un projet qui est commun et collectif. On va plus loin quand on est ensemble. »

Johara, créatrice de la marque JbyJohara, marque qui crée des vêtements et des accessoires à partir de tissu wax.

Les clients peuvent être en contact direct avec le créateur de la marque qui l’intéresse pour plus en apprendre sur le concept. C’est un véritable lieu d’échange. Si le créateur de la marque n’est pas là, c’est un autre créateur qui fait le relais pour renseigner le client. De plus, la boutique est un mélange de compétences et de concepts qui font l’unicité de l’endroit. Certains créateurs confectionnent eux-mêmes leurs produits, tandis que d’autres les dessinent pour les réaliser en atelier.

Ce qui les réunit tous? L’écoresponsabilité et les savoir-faire. Les matériaux utilisés par les créateurs sont locaux, upcyclés, ou issus de chutes de tissus réutilisées pour ne pas les perdre. L’objectif de ces décisions est de montrer que chaque matériau peut être transformé en un autre produit. Grâce à cela, les créateurs permettent de contrer la fast fashion pour mettre en avant des articles durables et éthiques. De plus, les produits vendus dans la boutique sont tous confectionnés en France et principalement localement dans les Hauts de France. Les créateurs proposent également des ateliers au sein de la boutique pour transmettre leur savoir-faire et partager un moment convivial.

De ce fait, chacun pourra apprendre comment réaliser ses propres accessoires avec des tissus non utilisés par exemple. Parmi les ateliers qui ont eu lieu durant le mois de janvier 2022, un atelier de transformation de jean en bob a été présenté par les créatrices de projet de Deuxième Soi. Un atelier d’initiation au Zen-Stretching a également été mis en place avec Lucia Della Putta. Lucia est créatrice de Dance Fiber qui propose des vêtements de sport et de confort en fibres naturelles.

 

Le futur de La Maillerie et de la boutique Fashion Green Room

La boutique de la mode circulaire était initialement prévue jusqu’au 15 janvier, en ouverture anticipée, ce qui fait que chaque client était privilégié. La boutique sera finalement présente pendant 5 mois à partir de fin février 2022. Le concept reste inchangé; les créateurs seront là pour présenter leurs différents produits et les différentes marques exposantes. Les ateliers continueront pour étendre l’écoresponsabilité et le fait-main. Ces ateliers sont proposés par des créateurs de la boutique ainsi que des créateurs qui ne font pas partie des exposants mais qui ont volonté de partager leur savoir-faire. Installés à la manière de plusieurs ateliers par semaines, les créateurs sont présents pour donner les clés de fabrication éco-responsable ou pour aider au développement personnel.

La Maillerie, continuera d’évoluer également. Le quartier qui l’entoure, toujours en construction, sera écoresponsable et suffisant pour une vie locale. Une maison de retraite va voir le jour et des jardins seront également implantés sur le toit de La Maillerie.

Une aventure positive à la fois professionnelle et personnelle!

Barbara Rubio Coquempot

Fondatrice, Madeleine & Marie.

La boutique Fashion Green Room perdurera dans les locaux de La Maillerie jusqu’à l’été 2022. Durant cette période, sa visibilité pourra encore plus se développer afin de continuer à promouvoir la conception écoresponsable. Des boutiques mutualisées pourront peut-être également voir le jour dans d’autres emplacements en France. Les créateurs permanents, éphémères et porteurs de projets vous attendent!

Noémie Mathon

Noémie Mathon

Etudiante en communication à l’EFAP Lille