
NOS RÉSIDENTS
SITHER & AMBROISE



ANNE-LAURE EUSTACHE



7 MILLIARDS



ELENA

Je m’appelle Britta, j’ai 33 ans. Actuellement je suis salariée à côté de ma marque Clipse by Britta. Dans un premier temps, j’ai suivi une formation dans l’histoire de l’art, puis j’ai continué dans des études de commerces. Ensuite, j’ai commencé à travailler en tant que chef de produit, ce qui me plaisait puisque cela réunissait à la fois mon background histoire de l’art et commerce. Après cela, j’ai travaillé quelques temps dans la fashion pour Repetto. Aujourd’hui je suis dans une entreprise de décoration.
J’ai créé Clipse by Britta il y a environ trois ans, à un moment de ma vie où j’ai ressenti le besoin de créer de mes mains. Je souhaitais entreprendre dans un projet auquel je croyais beaucoup. Clipse by Britta est donc une solution originale à la mode très polluante actuelle.
En outre, l’idée est de proposer une nouvelle option pour s’habiller. En effet, je travaille sur des vêtements intemporels que nous avons tous dans nos armoires. Grâce à Clipse by Britta, il est maintenant possible de les personnaliser grâce à un col amovible qui accessoirise un vêtement basique.
Au départ, mon idée était pour les enfants. Je voyais ma sœur changer constamment les vêtements de mon neveu. Je me suis alors dit qu’il suffirait d’un petit élément amovible pour éviter de devoir changer à chaque fois une tenue complète. C’est ainsi que j’ai choisi le col. Au final, j’ai réalisé que les femmes aussi aimaient changer régulièrement de style.
Je travaille de manière locale. Tous les vêtements sont cousus près de Saint-Omer, dans l’atelier Miditex. Concernant les tissus, ceux-ci sont « bio » certifiés GOTS. Enfin pour les broderies, elles sont travaillées à Cambrai.
Beaucoup de créateurs dans le bassin du nord bougent les choses au niveau de la fashion. Cela reste particulièrement intéressant de s’associer à Fashion Green Christmas afin de montrer qu’il existe des personnes qui créent des produits dans le nord. Le collectif reste très important.
A l’heure actuelle, je vends pour la femme mais demain ce sera l’enfant et peut être l’homme. Effectivement, le besoin de changer de style de vêtements se retrouve chez tout le monde. Ensuite, peut-être partir sur une gamme plus professionnelle, le col étant personnalisable, cela peut être utile dans les domaines de la restauration ou de l’hôtellerie par exemple.
Retrouvez les produits de Britta sur notre boutique en ligne.
Vous pouvez lire aussi notre article sur Minirine ICI.
Voici un article au sujet de la marque Panapanà paru dans Hummade.
Avant d’être une marque de sous-vêtements et d’homewear, Panapanà est l’histoire d’une femme et d’une plante extraordinaires intimement liées : Elis Janoville, brésilienne installée en France depuis 13 ans, et une variété résiliente de coton biologique naturellement teinté qui ne pousse qu’au Nord-Est du Brésil. Une histoire affective, sensorielle et poétique qui donne beaucoup d’espoir et qui tient si bien dans cette citation de Jorge Luis Borges : “Personne ne peut savoir si le monde est fantastique ou réel, et non plus s’il existe une différence entre rêver et vivre.”
Elis a passé la première partie de son enfance à João Pessoa, dans la région du Nordeste. Jusqu’à ses douze ans, elle vit une enfance joyeuse en lien avec la nature, au milieu d’une grande famille : « Mon père avait 12 frères et sœurs, et mes grands-parents vivaient à la campagne. Mon grand-père était homme sage-femme et guérisseur. J’ai été très marquée pendant mon enfance par les moments en famille avec mes 12 oncles et tantes et tous mes cousins, on était une cinquantaine en tout ! Le matin au petit-déjeuner, on faisait la queue pour le pain, pour le verre de lait, comme à l’école ! » (rires).
Ses parents déménagent ensuite à Brazilia, où elle reste jusqu’à la fin de ses études de journalisme. Elle commence ensuite à travailler dans l’événementiel. Mais Elis a la bougeotte. En 2007, elle suit son petit copain français et s’installe à Paris, dans l’optique de faire une école de mode : « Toutes mes tantes savent coudre, faire du crochet et du tricot, et j’ai appris avec elles à faire ça. C’est quelque chose de très naturel chez moi. Et puis j’étais fascinée aussi par les vêtements des créateurs français. Quand je suis arrivée à Paris, je suis tout de suite allée à la Sorbonne apprendre le français et j’avais pris l’option « phonétique ». Ça a vraiment été extraordinaire d’apprendre la langue comme ça, de manière approfondie. Puis je suis entrée au Studio Berçot »
Sa formation de styliste en poche, Elis entre ensuite chez Isabelle Marant avec pour mission de réorganiser les archives de la Maison avant de passer en poste dans la production. Au bout d’un an, elle a besoin d’air, et repart pendant 6 mois au Brésil avec son nouveau compagnon qui deviendra le père de son petit garçon.
De retour à Paris, elle redémarre à nouveau de zéro : « J’ai fait très souvent ça dans ma vie. Tout quitter, puis repartir de zéro. Et c’est vrai que je le fais avec une aisance un peu déconcertante… (rires) Mais en fait ce n’est jamais un retour à la case départ. D’ailleurs à ce retour en France, je suis retournée chez Isabelle Marant en tant que stagiaire, dans le développement cette fois, entre la création et la production. Vu que j’avais déjà bossé dans la boîte, ça en a étonné plus d’un ! Mais moi j’étais bien et je n’ai pas la place pour l’orgueil dans ma vie, sinon je n’avance pas », raconte Elis avec ce pétillement magique dans les yeux qui témoigne d’une envie d’apprendre insatiable. « Je suis partie au bout d’un an parce que je n’arrivais pas à me projeter, je ne peux même pas expliquer pourquoi. Et je suis rentrée aux Galeries Lafayette comme conseillère-styliste pour les clients VIP, je faisais des sélections pour eux et je les conseillais dans leurs choix », poursuit-elle. Elis devient ensuite maman en 2015, et c’est un autre tournant de vie pour elle.
Avant les années 50, le Brésil était le premier producteur mondial de coton, jusqu’à ce qu’apparaisse dans les champs un parasite se nourrissant des fleurs de coton. Très vite, la production s’est effondrée. Alors que le parasite ne parvient pas à être éradiqué des cultures, une autre variété de coton résiliente se met à pousser. Un coton très résistant, qui n’a pas besoin de beaucoup d’eau et pousse malgré la présence des parasites. Un coton blanc à l’œil nu mais comportant par endroit des filaments marrons, résultat de l’adaptation naturelle de la plante pour survivre : « Pour faire renaître une culture du coton dans la région, les semences les plus résistantes ont été croisées puis plantées. Et le coton est devenu de plus en plus marron au fil du temps. Les gens de la région ont choisi de le cultiver de manière biologique, ce qui n’est pas du tout une évidence au Brésil où l’usage des pesticides est très fréquent. C’est vraiment un choix qui vient du cœur, du lien organique que les habitants de la région ont avec la nature. Les producteurs de coton du Nordeste, c’est 400 familles aujourd’hui, et leurs champs, c’est leurs jardins. Ils se sont organisés en coopérative pour ramasser et vendre leur coton ensemble », explique Elis.
C’est avec cette coopérative, Natural Cotton Color, qu’elle travaille pour développer Panapanà. Le coton des producteurs est ensuite filé dans l’institut gouvernemental Senai à João Pessoa, en cours de certification GOTS. Elis dessine ensuite ses modèles de sous-vêtements et la confection est également confiée à l’institut : « Panapanà, c’est une marque 100% fabriquée à João Pessoa, dans le respect des habitants et de leurs terres ».
La première collection de pièces « seconde peau » vient tout juste de sortir, minimaliste, magnifique, dans les couleurs naturelles du coton rubi et ses merveilleux dégradés de marron. Elis est déjà sur la seconde collection, à laquelle elle a ajouté la technique des imprimés botaniques, qui sont réalisés dans un petit atelier brésilien à partir de feuilles de goyavier et d’eucalyptus. Elle fait actuellement des recherches sur les teintures végétales, à partir de plantes de sa région, toujours dans le plus grand respect de l’écosystème, pour prolonger encore ce rêve-réalité gorgé d’optimisme, dans lequel on a envie de sauter à pieds joints à ses côtés.
Vous pouvez lire aussi notre article sur Paké, l’emballage cadeau éthique.
Découvrez dans cet article Marine Bigo, fondatrice de la marque Minirine, une marque de vêtements qui propose des graphismes innovants, des couleurs accrocheuses et des matières qui épousent les lignes et courbes du corps tout en confort.⠀
Je m’appelle Marine Bigo, mon nom d’artiste et celui de ma marque est Minirine. Je suis designer textile depuis une dizaine d’années. En effet, après avoir travaillé dans le textile pour des grandes et plus petites enseignes, je me suis lancée sur mes propres créations.
J’ai un parcours assez sinueux puisque j’ai été modéliste, styliste et même enseignante. Mais je suis toujours restée autour de la création et du textile.
Sur les vêtements Minirine, je dessine les imprimés. Effectivement, ma première source d’expression est le dessin, la peinture et la photo. Je m’inspire de toutes les formes : la rue, la musique, les voyages ou les personnes que je croise. Je les rassemble et les interprète sur le support textile. J’utilise ainsi le corps comme un support pour faire vivre cet art. C’est pourquoi le graphisme est très important dans mon travail. Le vêtement n’est qu’une forme d’expression parmi tant d’autres.
De plus, je suis aussi très attirée par le théâtre, la danse et la musique. J’aime représenter le corps en mouvement. Par conséquent, la notion de confort est très importante et j’utilise par exemple des matières stretchs pour donner cette idée de seconde peau.
J’ai commencé à utiliser le nom de Minirine très tôt lorsque j’avais 20 ans. En effet, je l’ai utilisé alors que je commençais à faire des performances avec mes propres costumes.
C’est donc devenu mon tampon de marque fabrique quand j’ai créé mon concept de vêtements multifonctions, que vous pouvez retrouver aujourd’hui sur mon site.
C’est en 2014 que Minirine est apparu en tant que concept de vêtements. En effet, je me suis inscrite en tant qu’auto entrepreneur afin de pouvoir exposer dans des salons et aussi pour vendre mes gammes de vêtements.
Lorsque j’étais à Shanghai, je travaillais avec des usines et j’étais fascinée par leurs machines d’impressions. J’y suis donc retournée pour tester mes projets personnels. A cette période, je n’avais pas encore la notion d’écologie, j’étais surtout fascinée par le débordement de possibilité et d’expérimentation possible. Ainsi, j’ai collaboré avec un petit atelier qui m’a développé des prototypes avec des matières stretch. J’ai choisi cette matière pour sa douceur, sa légèreté, sa transparence parfois comme à l’inverse son opacité. J’ai d’abord créé ces produits pour moi car je faisais de la scène et je n’étais pas assez à l’aise dans mes vêtements pour bouger. Je me suis créé mes propres tenues et je me suis amusée à imprimer les photos que j’avais prises de Shanghai.
Ensuite, je suis revenue en France, à Roubaix. J’ai ouvert mon atelier boutique pour travailler et vendre. Ainsi j‘ai rejoint durant quatre ans Maisons de mode. Puis, j’ai souhaité travailler localement. Je suis alors retournée à ma première passion : fabriquer des vêtements. Pour l’impression, je collabore avec U EXIST, installé juste à côté de mon atelier boutique. Tout est donc faisable rapidement sans générer de pollution.
Enfin je garde toutes les chutes de matières pour les utiliser lors de workshops ou pour faire des brassières par exemple.
Je suis membre depuis le début de Fashion Green Hub anciennement Nordcréa et je suis à 100% pour les projets qu’ils font. Selon moi, cela a du sens et je trouve cela très bien de proposer une plateforme avec des produits green. Cela peut faciliter les achats des personnes qui aimeraient faire des cadeaux éthiques. De plus, ce n’est pas forcément pratique ni rassurant en ces temps de crise sanitaire d’aller physiquement dans les boutiques.
Je me suis installée depuis mai dernier dans un laboratoire qui me permet de travailler avec des personnes dans des domaines artistiques assez divers, ce qui me plait beaucoup. De plus, je me forme à animer des ateliers art et philosophie pour enfants pour pouvoir transmettre ma version créative de Minirine et développer le lâcher prise au travers de l’expression artistique. Cela me tient à cœur car plus proche de l’humain. Je suis donc plus inspirée par la transmission de mes passions que par la production seule.
Retrouvez Marine et ses produits lors de notre rendez-vous créateurs le samedi 19 décembre au 139 rue des arts à Roubaix. Inscrivez-vous gratuitement ICI
Vous pouvez aussi lire notre article sur forESTIME ICI
Paké vient de l’amitié entre trois amis de longue date : Benoit, Alice, Antoine. Suite à leurs études chacun dans des domaines différents, ils se sont rejoints sur un même projet, et dans le même désir d’offrir des alternatives plus écologiques à nos habitudes de consommation.
Grâce leurs profils complémentaires, chacun apporte des éléments cruciaux pour le bon fonctionnement de la marque Paké et son développement. Benoit au pôle expertise commerciale, Alice au pôle créatif & digital et Antoine au pôle marketing & développement produit. Experts dans leurs domaines, ils ont pu créer Paké.
Le concept de Paké est l’idée d’Antoine. Suite à un Noël l’ayant particulièrement marqué et lui ayant laissé un goût doux-amer. En effet ces fêtes de fin d’année, qu’enfants comme adultes attendent avec impatience, provoquent énormément de gaspillage, notamment avec l’utilisation de papier-cadeau souvent faits en matériaux non recyclables et à utilisation unique. Antoine, a décidé de remédier à cela avec Alice et Benoit dans l’aventure. Il a partagé avec ses associés son idée du furoshiki éthique à la française, adaptant une tradition japonaise plus que millénaire. Cette coutume consiste à emballer des cadeaux ou des objets dans des morceaux de tissus avec différentes formes de pliage possibles. C’est un peu « l’origami du tissu ».
L’envie de se lancer dans l’entreprenariat s’est développé progressivement tout au long de leurs premières années de carrière. Ils se sont donc tous les trois retrouvés des années après leurs études pour se lancer ensemble dans ce fabuleux projet. La force et l’harmonie de ce trio résident dans leurs complémentarités. Ils répondent à eux trois au besoin du bon fonctionnement d’une entreprise et s’enrichissent les uns les autres. Ces entrepreneurs ont toujours désiré s’investir dans un projet éthique et responsable. Durant plusieurs années ils ont muri et grandi, pour aujourd’hui s’investir dans un projet différent, qui ne reproduit pas les schémas classiques de l’industrie textile. Paké représente la positivé des moments partagés avec nos proches, comme durant Noël et avec en plus l’ambition d’ajouter une touche d’écoresponsabilité à nos fêtes. Le furoshiki est aussi une activité amusante qui pourrait animer vos repas de fêtes. Ainsi, vous pourrez partager et essayer diverses techniques de pliages ou trouver une autre utilité au tissu.
La marque est lancée en novembre 2019. Elle popularise le furoshiki en France, qui jusque-là était cantonné aux magasins très spécialisés. Paké s’inspire des traditions japonaises du furoshiki, en les actualisant et les modernisant, tout en leurs apportant l’aspect éthique cher à la marque. Benoit, Antoine et Alice ont perfectionné le concept en poussant l’éthique à son maximum, avec une démarche Zéro Déchets. Paké fait la fierté de ses créateurs, grâce trois valeurs principales :
Paké propose trois tailles différentes de tissus pour emballer un maximum de cadeau ou d’objet : 50 x 50 cm ; 75 x 75 cm ; 100 x 100 cm. Le design du packaging est très important. En effet nous y retrouvons le concept expliqué, les idées d’objets à y emballer et des techniques de pliage. De plus, nous y avons un QR Code nous permettant d’accéder à une chaine YouTube avec pleins de possibilités de pliage du plus simple au plus complexe.
Le défi de taille que rencontre la marque est la méconnaissance du concept par le grand public. C’est pour cela que la mission de Paké réside principalement dans la diffusion à plus grande échelle de l’art du furoshiki. Par ailleurs les seuls points de vente étaient jusque-là les boutiques très spécialisées. Paké a aujourd’hui l’ambition d’étendre les lieux de vente, tant physiques que digitaux aux concept stores, magasins design, magasins vrac et zéro déchet. Le défi est d’assurer la présence de Paké, au bon endroit, au bon moment, c’est-à-dire là où les cadeaux se font. D’autre part, ce type de produit est un pas en avant pour les habitudes de consommations vers un modèle plus éthique. Il est donc nécessaire d’aider les consommateurs à aller vers l’emballage réutilisable plutôt que le papier cadeau classique.
L’association FGH offre un écosystème qui partage les mêmes valeurs que Paké. Une ambiance de partage et d’apprentissage règne et FGH permet d’échanger avec des acteurs de différentes catégories. Le networking dans l’association, est enrichissant et permet de tisser des liens forts.
Le désir de l’équipe de Paké est d’offrir la possibilité de consommer différemment, et surtout d’impulser des discussions intergénérationnelles sur l’écologie, et sur des impératifs actuels. En bref soyez sûr si cette année au pied de votre sapin se trouve un emballage Paké, il risque de causer plus de discussion que le cadeau en lui-même !
Imane Azahoum
Étudiante à l’EFAP, école de communication
“Dans la vie il n’y a pas de solutions, il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent”, Antoine de Saint-Exupéry.
Il est nécessaire pour notre futur d’être “une force en marche”.