Earthworm est une fondation internationale à but non lucratif qui agit sur tous les continents. Sa raison d’être : transformer les chaînes de valeur vers des chaînes plus durables sur le plan environnemental et social.
Cette raison d’être s’appuie sur une conviction : ce que nous consommons a un impact sur la planète, et c’est en changeant nos manières de faire que nous pouvons réduire cet impact.
A la genèse de Earthworm
C’est Scott Poynton, forestier australien, qui pose les bases de Earthworm. Il fonde la Tropical Trust Forest en 1999, suite à la diffusion d’un rapport sur le bois coupé illégalement pour fabriquer l’offre de fabricants de meubles en Angleterre. Scott Poynton interpellera ces fabricants avec cette question qui structure toutes les actions de Earthworm : connaissez-vous l’origine des matières mises en œuvre dans vos meubles ?
C’est le peu de mobilisation des fabricants autour de cette question et leur réponse qui le convaincront de passer à l’action. Et pour engager l’action en faveur du changement, il est convaincu qu’il faut commencer par être curieux de savoir d’où proviennent les matières.
La fondation, axée au départ sur la régénération et la préservation des forêts tropicales, va élargir son action à la régénération des sols au fil des ans. Elle va ainsi accompagner des projets de transformation de la chaîne de valeur sur d’autres filières : le charbon, le soja, le cacao, l’huile de palme, la pâte à papier, mais aussi le coton etc.
Earthworm : transformer & régénérer
Quand on choisit le ver de terre -earthworm- pour incarner son nom, on affiche aussi son adn : « Le ver de terre est un agent de vie. (…). Il transforme la matière organique morte de la biosphère en une terre vivante et fertile. ». Tout l’adn de Earthworm est dans ce nom : transformer & régénérer.
L’expertise de Earthworm est d’aider à analyser les chaînes de valeur. Sur base de leur audit, des solutions de transformation sont proposées pour réduire leur impact. Avec toujours cette vision de la supply idéale : « on sait d’où viennent toutes les matières sans exception », c’est quand on sait d’où proviennent les matières que « l’on peut commencer à faire évoluer les pratiques d’approvisionnement et de production ».
Cette phase d’audit et de recherche de solutions passe par un travail de vérification et de traçabilité opéré sur le terrain. L’action sur le terrain est l’autre pilier de Earthworm. 80% des équipes de la fondation sont d’ailleurs engagées sur le terrain et ce sur tous les continents.
Un « pont entre la société civile et l’entreprise » pour avoir un impact en local : c’est ainsi que se définit Earthworm. L’impact terrain est bien l’objectif final via une approche qui mêle le consulting à un adn d’ONG. Earthworm ne fournit pas des outils de traçabilité mais une aide méthodologique et experte sur le terrain pour engager la transformation
Un exemple dans les hauts de France : le programme Sols vivants
Nos systèmes productifs doivent s’appuyer sur des sols en bonne santé. Les régénérer est donc au cœur de la transition agricole et alimentaire.
C’est pour développer des bonnes pratiques d’agriculture régénérative qu’a été engagé le programme sols vivants en 2018. Agriculteurs, entreprises de l’agro alimentaire et distributeurs sont réunis pour les mettre en place. Earthworm accompagne les agriculteurs dans la recherche et la mesure de solutions durables et viables économiquement.
A l’échelle du textile, le coton a fait l’objet d’accompagnement pour mettre au point une agriculture de régénération sur les plantations de coton. Des réflexions sont par ailleurs en cours sur le lin et le chanvre.
Toutes ces actions sont articulées autour d’un point clé : la prise en compte de la qualité de le terre.
Le mot de la fin
« Si vous voulez des matières premières responsables, il faut vous engager sur le terrain. Ayez une réelle volonté de changement et pas seulement une volonté de communiquer. Ne vous cachez pas derrière les labels, décortiquez toutes les étapes de votre chaîne d’approvisionnement ».
C’est le message porté par Yohan Smal, Sibylle Bourguignat et Auxence Almeras-Vaillant, membres de Earthworm, lors d’un talk organisé par Fashion Green Days sur le thème Impact & preuves.
Pour en savoir plus sur les actions d’Earthworm
Caroline MULLER
Fondatrice et Dirigeante d'Imaye
Imaye est une marque de pulls qui veut œuvrer au développement d’une mode belle au-delà des apparences. En plaçant la qualité, les choix plus durables et la valorisation des savoir faire dans les territoires à la hauteur des exigences de style.
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