Depuis 2019, Fashion Green Hub anime des groupes de travail inter-enseignes, rassemblant alors entreprises, créateurs et experts. Ces groupes permettent d’agir concrètement pour la transition écologique et l’économie circulaire. C’est à la fois pour les entreprises mais aussi pour l’ensemble de l’écosystème de la Mode. Ces derniers peuvent en effet profiter des recherches et solutions mises en place par les différents groupes de travail grâce notamment à la publication de livres blancs. Plusieurs ont vu le jour. D’abord, le groupe de travail «Mode sans plastique», dont le livre blanc sur les Polybags a été publié récemment et est disponible ici. Puis, le groupe de travail «Lin», «Mesurer la mode» ainsi que le groupe «Upcycling».
Animé par Frédéric Fournier, ce dernier a pour but de répondre aux freins qui empêchent aujourd’hui le développement de l’upcycling à grande échelle. Pour cela, l’ensemble des compétences seront rassemblées en un seul lieu. Cela favorise les rencontres et partenariats entre les différents acteurs du secteur de la Mode, afin de lever leurs freins et d’accompagner la création de projets d’upcycling.

Frédéric Fournier, pilote du groupe de travail «Upcycling»
Frédéric Fournier est le directeur de l’entreprise solidaire Yamana RSE, bureau d’étude et de conseil en RSE appliqués à la filière textile et habillement. En plus, avec Fibre Citoyenne, il propose un programme d’amélioration continue. C’est un référentiel destiné aux entreprises pour qu’elles puissent être les plus respectueuses possibles en termes de RSE.
Pour Fashion Green Hub, il est en charge du groupe de travail «Upcycling» et de co-animer le groupe «Mesurer la mode» au côté de Sandra Wielfaert.
De plus, il intervient également sur la mise en place du projet «Tissuthèque», permettant d’identifier les industriels possédant des stocks dormants ou invendus. Il intervient également sur la structuration de certains appels à projet.
Qu’est-ce que l’upcycling ?
Pour rappel, l’upcycling, ou surcyclage en français, c’est l’idée de recycler des objets et des matériaux qui sont destinés à être jetés pour les réintroduire dans la chaîne de consommation après leur avoir redonné une valeur, peut-être même une nouvelle fonction.
Alors que ce sont les jeunes créateurs qui en ont été les précurseurs, les maisons de luxe et grandes marques s’emparent désormais de l’upcycling. De plus en plus, cette méthode de création bouleverse le modèle établi. Des partenariats avec des grandes marques et enseignes apparaissent et l’on retrouve alors de plus en plus de produits upcyclés. On remarque également une multiplication des actions en boutique comme des collectes de récupération de vêtements par exemple.
« La montée de l’upcycling est liée à une prise de conscience générale de notre société, en particulier sur l’impact social et environnemental. »
Frédéric Fournier
Les enseignes ne trouvent désormais plus de rentabilité, ce qui les poussent alors à se tourner vers de nouveaux modes de création. De plus, les consommateurs s’aperçoivent désormais du gâchis engendré par la fast fashion. Beaucoup de vêtements sont achetés mais pas portés, d’autres commercialisés mais pas vendus ou alors à prix réduit.

La loi anti-gaspillage a elle-aussi accéléré ce phénomène. En effet, il est aujourd’hui interdit d’incinérer ou de jeter les surplus de stocks. Face à cela, les marques doivent s’adapter et faire preuve de créativité pour donner à leurs vêtements une nouvelle utilité. Celle-ci les pousse alors à mettre en place une dimension écologique au sein de leur entreprise. L’upcycling est un bon moyen pour répondre à cette problématique.
L’upcycling serait alors une stratégie de récupération. Le but est de permettre que la demande coïncide avec l’offre tout en utilisant les stocks perdus de manière intelligente. Cependant, cela ne peut être qu’une phase transitoire entre deux modèles économiques. Avec la montée en tendance de l’upcycling, les stocks s’écouleront petit à petit, réduisant alors la consommation.
Objectifs, actions et réflexions
Frédéric Fournier souhaite allier à la fois méthodologie et réalisation de projets avec les participants du groupe de travail «Upcycling».
Ensemble, ils identifieront et rechercheront alors des solutions aux freins qui impactent les acteurs du secteur. Que ce soit des fournisseurs de matières premières, designers, créateurs, agences de conseil, bureaux d’étude ou encore ateliers de confection.
Pour cela, le groupe de travail «Upcycling» aura comme pistes de réflexion:
- L’éco-conception
- La cartographie des matières premières, ce que l’on peut en faire, le travail de création et l’innovation
- La relocalisation
- La fluidification de la filière de fabrication
- Le modèle économique possible
Il cherchera donc à:
- Développer un modèle économique pérenne pour l’avenir: Comment passer à grande échelle?
- Faciliter et accélérer la création de produits upcyclés
- Montrer le bénéfice d’un produit upcyclé localement en comparaison d’une pièce issue de la fast fashion:en quoi l’upcycling est bénéfique pour l’écologie? Comment cette relocalisation à Roubaix peut apporter un impact positif au niveau socio-économique? De quelle manière cela va-t-il redynamiser le territoire?
- Identifier et caractériser les matériaux qui pourraient être réutilisés, comme les stocks dormants ou encore les invendus

Comment rejoindre le groupe de travail «Upcycling»?
Vous souhaitez participer à ce groupe de travail? Pour cela, il vous faut adhérer à Fashion Green Hub et verser une cotisation.
Ce groupe de travail vous permettra de participer à des échanges constructifs sur l’Upcycling et de profiter des expériences de chacun. C’est également l’occasion pour vous d’avancer vers une stratégie durable pour votre entreprise, permettant de recycler vos anciennes collections, créer à partir de l’Upcycling et répondre alors à une demande croissante.
Vous trouverez sur notre site plus d’informations sur les groupes de travail Fashion Green Hub.
Pour revoir le webinaire de présentation des groupes « Upcycling » et « Mesurer la mode » rendez vous sur notre chaine Youtube.

Océane Pouplier
Actuellement étudiante à l’école ISEFAC Bachelor de Lille.