Umoja Shoes, MMEA chaussure 100% vegetale pour homme et femme

Saviez-vous qu’en France 9 paires de chaussures sur 10 finissent dans les déchets ménagers et donc à l’incinérateur ? Quand elles sont mises au tri (par exemple dans les bornes Le Relais), la plupart sont exportées à l’étranger pour une deuxième vie mais à la fin toujours pas recyclées.

L’histoire de Umòja

Quand Dieuveil NGOUBOU et Lancine KOULIBALY décident de se lancer ensemble dans l’entreprenariat en 2017, c’est d’abord parce qu’ils sont en quête de sens. L’un fait alors des études de droit, l’autre travaille dans les assurances. Tous les deux cherchent à créer un nouveau modèle économique et à changer le mode de consommation en vigueur jusque-là. L’idée leur vient en regardant les pieds des gens : tout le monde porte des baskets ! C’est devenu un produit intergénérationnel et universel, malheureusement fabriqué dans des conditions trop souvent obscures, dans des matériaux polluants et à l’autre bout de la planète.

Les deux amis imaginent donc créer une chaussure responsable à tous points de vue. Mais pas question d’en oublier le style pour autant ! Le meilleur moyen de démocratiser une consommation responsable, c’est faire en sorte que le produit soit beau. Allier éthique et esthétique en somme.

Pour le style Dieuveil et Lancine font appel à Marion Clément. C’est une designer et directrice artistique. Elle va apporter toute sa culture des sneakers (le hip-hop, les années 60-70, la street culture…). Pour cela, elle va puiser son inspiration dans l’observation de paysages, de lignes architecturales, de motifs artisanaux…. C’est elle, avec l’aide de l’autre Marion venue en renfort pour la campagne Ulule et responsable du marketing, qui va notamment imaginer les lookbooks, en cohérence avec les valeurs de la marque. Leur travail sur le stylisme et la direction artistique font qu’en voyant les visuels des baskets « on est d’abord frappé par l’esthétisme, avant de se dire que c’est un produit écolo » plaisante Dieuveil.

Umoja Shoes, Lancine et Dieuveil, fondateurs - Studio ©Charlain

Les valeurs responsables de Umòja

UMOJA sneaker décomposée

Chez Umòja, qui signifie « unité » en langue swahili, la partie éthique est assurée par toute l’équipe. Le tout en n’oubliant aucun des acteurs de la chaîne de production en leur assurant une rémunération juste. Le coton biologique est cultivé et récolté à la main au Burkina Faso par de petits producteurs indépendants, seulement pendant la saison des pluies, car il est gourmand en eau.

La marque s’appuie sur les savoir-faire de l’Afrique sub-saharienne : production, filage, tissage et teinture du coton bio. Il se fait aussi au Portugal où la chaussure est assemblée. Ou encore la France pour la fabrication des lacets en lin par exemple.

Tout est pensé pour que la chaussure Umòja ne pose pas de problème à la nature en fin de vie. En général les chaussures se composent de produits synthétiques ou issus de l’industrie pétrochimique. C’est pourquoi il est si compliqué de les recycler. Quand Dieuveil et Lancine ont commencé leur projet ils ont réalisé toute la difficulté de se passer du plastique. Ils ont donc été obligés de repenser chacun des éléments qui compose une sneaker. Par exemple, la mousse qui lui permet d’être si confortable, le talon, les lacets… Grâce à l’hévéa qui produit un latex naturel, la problématique de la semelle a été résolue, ainsi que celle de la colle.

 

C’est Marion qui trouve la solution pour éviter l’utilisation d’œillets en métal en observant des chaussures de trekking : ils sont remplacés par des passants composés de lacets plats. Les teintures, naturelles, donnent un côté authentique au textile. Ainsi la basket Umòja est entièrement végétale.  

Le futur du projet

La prochaine étape est de la rendre complètement compostable. Lancine et Dieuveil sont en train de développer leurs propres outils pour tester la biodégradabilité des matériaux. Ils travaillent également sur l’imperméabilité de leur basket.

Pendant ce temps, la campagne de crowdfunding sur ULULE commencée fin mars se termine le 12 mai. Elle a permis à Umòja d’être repérée par de grandes enseignes de distribution car elle a dépassé son objectif de 850%. Les précommandes sont lancées et les premières baskets 100% végétales arriveront pile pour les beaux jours.

UMOJA sneaker pliable et responsable
Anne Hory Forest

Anne Hory Forest

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