Découvrez dans cet article Marine Bigo, fondatrice de la marque Minirine, une marque de vêtements qui propose des graphismes innovants, des couleurs accrocheuses et des matières qui épousent les lignes et courbes du corps tout en confort.⠀
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Marine Bigo, mon nom d’artiste et celui de ma marque est Minirine. Je suis designer textile depuis une dizaine d’années. En effet, après avoir travaillé dans le textile pour des grandes et plus petites enseignes, je me suis lancée sur mes propres créations.
J’ai un parcours assez sinueux puisque j’ai été modéliste, styliste et même enseignante. Mais je suis toujours restée autour de la création et du textile.
Sur les vêtements Minirine, je dessine les imprimés. Effectivement, ma première source d’expression est le dessin, la peinture et la photo. Je m’inspire de toutes les formes : la rue, la musique, les voyages ou les personnes que je croise. Je les rassemble et les interprète sur le support textile. J’utilise ainsi le corps comme un support pour faire vivre cet art. C’est pourquoi le graphisme est très important dans mon travail. Le vêtement n’est qu’une forme d’expression parmi tant d’autres.
De plus, je suis aussi très attirée par le théâtre, la danse et la musique. J’aime représenter le corps en mouvement. Par conséquent, la notion de confort est très importante et j’utilise par exemple des matières stretchs pour donner cette idée de seconde peau.

Peux-tu me parler de Minirine ?
J’ai commencé à utiliser le nom de Minirine très tôt lorsque j’avais 20 ans. En effet, je l’ai utilisé alors que je commençais à faire des performances avec mes propres costumes.
C’est donc devenu mon tampon de marque fabrique quand j’ai créé mon concept de vêtements multifonctions, que vous pouvez retrouver aujourd’hui sur mon site.
C’est en 2014 que Minirine est apparu en tant que concept de vêtements. En effet, je me suis inscrite en tant qu’auto entrepreneur afin de pouvoir exposer dans des salons et aussi pour vendre mes gammes de vêtements.

Quelles matières utilisez-vous pour vos produits ?
Lorsque j’étais à Shanghai, je travaillais avec des usines et j’étais fascinée par leurs machines d’impressions. J’y suis donc retournée pour tester mes projets personnels. A cette période, je n’avais pas encore la notion d’écologie, j’étais surtout fascinée par le débordement de possibilité et d’expérimentation possible. Ainsi, j’ai collaboré avec un petit atelier qui m’a développé des prototypes avec des matières stretch. J’ai choisi cette matière pour sa douceur, sa légèreté, sa transparence parfois comme à l’inverse son opacité. J’ai d’abord créé ces produits pour moi car je faisais de la scène et je n’étais pas assez à l’aise dans mes vêtements pour bouger. Je me suis créé mes propres tenues et je me suis amusée à imprimer les photos que j’avais prises de Shanghai.
Ensuite, je suis revenue en France, à Roubaix. J’ai ouvert mon atelier boutique pour travailler et vendre. Ainsi j‘ai rejoint durant quatre ans Maisons de mode. Puis, j’ai souhaité travailler localement. Je suis alors retournée à ma première passion : fabriquer des vêtements. Pour l’impression, je collabore avec U EXIST, installé juste à côté de mon atelier boutique. Tout est donc faisable rapidement sans générer de pollution.
Enfin je garde toutes les chutes de matières pour les utiliser lors de workshops ou pour faire des brassières par exemple.
Pourquoi participer à la campagne Fashion Green Christmas ?
Je suis membre depuis le début de Fashion Green Hub anciennement Nordcréa et je suis à 100% pour les projets qu’ils font. Selon moi, cela a du sens et je trouve cela très bien de proposer une plateforme avec des produits green. Cela peut faciliter les achats des personnes qui aimeraient faire des cadeaux éthiques. De plus, ce n’est pas forcément pratique ni rassurant en ces temps de crise sanitaire d’aller physiquement dans les boutiques.
Qu’est-ce que vous prévoyez pour le futur de Minirine ?
Je me suis installée depuis mai dernier dans un laboratoire qui me permet de travailler avec des personnes dans des domaines artistiques assez divers, ce qui me plait beaucoup. De plus, je me forme à animer des ateliers art et philosophie pour enfants pour pouvoir transmettre ma version créative de Minirine et développer le lâcher prise au travers de l’expression artistique. Cela me tient à cœur car plus proche de l’humain. Je suis donc plus inspirée par la transmission de mes passions que par la production seule.
Vous pouvez aussi lire notre article sur forESTIME ICI.